Nos costumes
Nous portons le costume de la région proche de Strasbourg, le Kochersberg, qui se distingue encore aujourd’hui par son caractère propre et son originalité.
C’est au 18ème siècle que se façonne peu à peu ce que nous appelons le costume alsacien traditionnel. Il s’adapte à la vie locale et varie d’une région, ou même d’un village à l’autre. Ces costumes dévoilent l’état civil, donnant des indications sur la religion et la situation pécuniaire.
Pour les hommes, le pantalon long est en drap de laine ou en bombasin noir, avec une rangée de boutons dorés sur la couture. Le nombre de boutons dévoile si son propriétaire est riche ou pauvre.
Vers 1830 apparaît la veste courte noire, qui s’ouvre sur le gilet rouge à multiple boutons. Le chapeau de feutre noir est adopté vers la fin du 19ème siècle.
Depuis 1830 également, la couleur de la jupe, en bombasin, soie ou laine, indique la religion de la fille : rouge pour le catholique; vert, bleu, brun ou violet pour les protestantes. Le nombre ou la largeur des rubans dans le bas, renseigne sur la situation financière de la fille. Le corselet est lacé sur le devant. Dans son échancrure on glisse le plastron, une des plus somptueuses pièces du costume. Ce plastron est richement orné et les couturières en firent souvent un chef-d’œuvre.
La collerette sert à recouvrir l’encolure de la chemise. Collerette et chemise sont brodées de dentelle tricotée ou crochetée et garnie de rubans assortis à la couleur de la jupe. Vers 1830 apparaît la coiffe à nœud frontal. Ce nœud ne cesse de grandir pour atteindre près d’un mètre de diamètre vers 1900. La couleur des rubans est tributaire des appartenances religieuses : noir pour les jeunes filles protestantes et les femmes mariées, rouge ou multicolores pour les jeunes filles catholiques.