Nos danses
Nos danses sont issues d’un répertoire d’une trentaine de danses souvent appréciées pour leur originalité.
En effet, si la fédération de groupes folkloriques alsaciens propose un répertoire de danses et de musiques alsaciennes à tous les groupes, les Cigognes de Strasbourg ont fait le choix de ne conserver que les musiques. Toutes nos chorégraphies sont des créations originales et apportent un renouveau dans le paysage de la danse alsacienne, tout en respectant les traditions qui nous sont chères.
Polonaise
Au 19ème siècle, eurent lieu de grands brassages de populations sur notre terre d’accueil et, après les guerres napoléoniennes, une ère de paix, d’évolution économique et industrielle s’ouvrit. Une vague de modes dansées déferla de l’Est et des pays d’Europe centrale sur notre région. C’est de cette époque que datent les danses que nous vous présentons aujourd’hui.
Champêtre
Vers la fin de l’été, quand la moisson était rentrée, tout le monde se retrouvait le soir, autour d’un de ces succulents plats alsaciens, arrosé d’un bon cru régional.
C’était l’occasion aussi de danser la Champêtre sur un air de Mazurka.
Scottisch
L’automne est arrivé et avec lui, le temps des vendanges et du vin nouveau. Nouvelle occasion pour l’Alsacien de fêter.
Une des danses longtemps restée populaire est la Scottisch, danse originaire de milieux très divers. La danse qui s’est conservée en Alsace, semble être l’héritière de l’ancienne Allemagne et de la Gavotte. Elle a été dansée en Alsace à partir de la fin du 19ème siècle. Elle était souvent appelée par nos grands-parents, la « Polka allemande ».
Mazurka
La mazurka a été rendue célèbre par Chopin, qui en composa 51. Cette danse est originaire de Pologne, où elle était une danse populaire vive et difficile. Les Alsaciens aimèrent danser la mazurka durant tout un siècle, de 1830 à 1930. Çà et là, elle survécut même à la dernière guerre et, si elle arrêta alors sa carrière, c’est que les musiciens ne savent plus la jouer.
Valse des roses
La valse nous vient des pays alpins et constitue une accélération de l’ancien « Ländler », au tempo plus modéré, d’origine tyrolienne. La Valse des roses ou « Rosenwalzer » semble être une reprise d’une danse souvent exécutée au Danemark et en Suisse, dont le déroulement et la chorégraphie sont exactement les mêmes que la forme alsacienne. On l’appelle dans ces régions « Familienwalzer » ou danse des familles.
L’été à Strasbourg est un tourbillon de joie de vivre et de bonne humeur. La fête est alors dans les rues, avec les nombreux concerts publics et les spectacles folkloriques proposés aux touristes. Lors de ces spectacles, on peut toujours voir la valse des roses. Elle se différencie de la valse traditionnelle par le changement de partenaire, permettant à tous les participants de se rencontrer à tour de rôle pour une courte danse à deux, sans pour autant s’isoler de la collectivité. Nous la dansons sur une musique du fondateur de notre groupe, Jules Mayer, décédé en 1976.
Rheinländer
Au printemps, Strasbourg, ville verte, s’ouvre au renouveau de la nature et fleurit de toute part, le long des berges de l’Ill, dans ses nombreux parcs et jardins.
Et avec le printemps, c’est aussi le retour tant attendu des oiseaux porte-bonheur des Alsaciens : les cigognes. En Alsace, la cigogne a la réputation d’apporter les bébés, qu’elle cherche dans les nombreuses réserves prévues à cet effet : sources, cascades, forêts, etc… et notamment dans la fontaine des enfants, qui se situerait dans la cathédrale de Strasbourg. Des formules magiques se récitaient le soir, en déposant du sucre sur la fenêtre pour obtenir, de la cigogne, un petit frère ou une petite sœur. On n’hésitait pas à dire que si la mère était alitée après la naissance d’un bébé, c’est parce qu’au passage, la cigogne lui avait mordu la jambe.
Le Rheinländer est une danse connue dans toute la vallée du Rhin, d’où son nom. Son titre est : la ronde des cigognes.
Polka
Les fêtes et les réjouissances populaires ne manquent pas en Alsace : fête de la choucroute, fête du houblon, fête de la bière, fête du vin, etc… Dans les villages se tient encore aujourd’hui, en automne, une des plus anciennes fêtes, le « Messti », la kermesse, avec toutes sortes d’attractions.
Le soir il y avait un bal, où la bière et le vin coulaient à flots et, lorsque les garçons et les filles sont déjà éméchés, les figures d’une polka peuvent bien être curieuses.
Danse des coussins
Lors des veillées et essentiellement aux noces, on participait à divers jeux dansés, comme la danse du coussin.
Grande danse
Durant les longues soirées d’hiver, les veillées rendent l’attente du printemps et du retour des cigognes un peu moins longue. On se réunit autour de la cheminée. Les filles font des travaux manuels, les garçons jouent aux cartes et se racontent des histoires savoureuses.
La soirée est entrecoupée de chants et de danses.
La grande danse est un grand potpourri, regroupant la plupart des danses alsaciennes.
Muedr ich will a ding
Cette chanson est un dialogue entre une mère et ses filles. Les filles réclament « une chose, un truc ». La mère propose crinoline, parasol, chapeau, robe, etc.. et chaque fois les filles répondent « non, non,non ». Jusqu’à finir par leur proposer un mari. Et les filles de dire « quelle chance d'avoir une mère qui sait tout deviner… »
Polka piquée
L’avènement de la Polka marqua la première vague du snobisme populaire moderne. Être à la page en 1820, c’était dîner à la polka et porter des bottes polka. La polka piquée alsacienne revêt à la fois le caractère français d’anciennes contre-danses et le style de certaines « Kreutzpolka » allemandes, faisant suivre le talon-pointe d’un pas de polka simple.
Les 7 pas
C’est une ronde ancienne, axée sur le chiffre 7, chiffre magique. Cette danse fort répandue en Alsace et dans toute l’Europe occidentale, connait de nombreuses variantes. La danse des 7 pas est bâtie sur 7 appuis et un temps de repos, qui peut être frappé par les hommes.
La Varsovienne
Les Mazurkas et les Varsoviennes se répandirent dans nos régions vers 1840-1850. La Varsovienne se dansait à Paris déjà vers 1830; elle a été vraiment rendue populaire par la diffusion, venant de l’Est, d’une mélodie typique, retravaillée par Johann Strauss, sous le nom de « Warshauer » en mode mineur.
La Varsovienne ou « Warshauer » (de Varsovie) nous vient de Pologne, en passant par les salons parisiens. Dans toutes les régions où elle a pris pied, elle s’est enrichie d’éléments chorégraphiques traditionnels et locaux. On la trouve citée un peu partout en France sous diverses dénominations (Vasovienne par ex.), en Autriche, en Bavière, en Souabe, en pays de Bade, en Suisse, en Hollande, en Suède, en Norvège,…
Salamandre
Danse rituelle par couples, sous forme de ronde solaire, matérialisant l’image du cercle cosmique, entre autres, celle du soleil. Les danseurs effectuant « La Salamandre » font un va-et-vient accompagné de frappés vers un centre fictif, reprenant ainsi à leur compte, un antique rite de fertilisation du sol.
Cette danse populaire était répandue dans la plaine du Rhin et se dansait probablement dans tout le secteur alémanique. Le nom de « Salamandre » n’a rien à voir avec l’animal du même nom; il semble être dérivé de « Alamander » ou de « Alamans ».